Quand on apprend qu’on devient parent, une des premières choses qu’on nous jette au visage est le fait que nous ne dormirons plus. Évidemment, en général, il est vrai que les nuits ne seront plus jamais les mêmes. Être parent, c’est veiller sur nos enfants, qu’ils soient bébés naissants ou adolescents.
Ce qu’on ne voit pas nécessairement venir cependant, c’est l’insomnie durant la grossesse. Je me disais: comment est-ce possible que je ne parvienne pas à m’endormir, alors que je passe mes journées à me plaindre d’être fatiguée? Puisque ma fille a vu le jour à 29 semaines, je n’ai pas expérimenté l’inconfort du
gros ventre de maman en troisième trimestre. Mon insomnie était clairement et purement nourrie par mon anxiété et l’inquiétude liée à ma grossesse à risque.
À mon garçon, toutefois, j’ai réalisé qu’avoir la tête tranquille ne ramenait pas automatiquement des nuits profondes et réparatrices! Rapidement, j’ai souffert de l’inconfort d’être enceinte. Mon ventre est devenu bien plus rond et plus rapidement qu’à ma fille (et je l’ai enduré jusqu’à 39 semaines). Personnellement,
j’étais incapable de partager le lit avec mon conjoint. Je n’ai jamais exigé qu’il aille lui-même dormir sur le sofa, mais en bon gentlemen qu’il est, il s’est évidemment sacrifié! Malgré le grand lit king à moi toute seule, sur le dos, sur le côté, recroquevillée ou en étoile, rien n’y faisait.
Les crampes aux mollets. Elles sont devenues mon cauchemar. Si j’avais enfin le bonheur de trouver le sommeil, BOOM! Mon mollet (généralement celui de gauche) se raidissait et se contractait tellement puissamment que je pensais m’évanouir. Naïvement, je me disais que les contractions devaient être de la
petite bière à côté de ça (well, on en reparlera!).
Le fait d’avoir déjà un jeune enfant à la maison peut également ne pas aider à trouver un sommeil doux et léger. Ma fille a vécu, en vieillissant, une période très difficile liée au sommeil (alors que bébé, elle dormait relativement bien). Les soirées et les nuits étaient ponctuées de crises violentes (ce qui nous a même
menés à consulter). Rien pour aider…
Voilà mon expérience personnelle, mais saviez-vous qu’il existe vraiment des explications scientifiques à l’insomnie vécue chez les futures mamans? En effet, selon le trimestre de grossesse, le corps de maman s’adapte à une nouvelle réalité. Ainsi, au premier trimestre, ce sont souvent les envies plus fréquentes
d’uriner qui poussent les mamans à se réveiller plusieurs fois par nuit. Également, plusieurs d’entre nous seront exposées à des nausées qui ne sont malheureusement pas toujours uniquement matinales. Au second trimestre, les choses se replacent généralement un peu. Les nausées disparaissent pour la
grande majorité d’entre nous, notre ventre a pris de l’expansion, ce qui donne une chance à nos organes de respirer, et le stress et l’anxiété sont un peu moins présents, l’esprit étant occupé à préparer l’arrivée de bébé. C’est un peu le trimestre de l’euphorie et du bonheur! Mais, voilà que le troisième trimestre se pointe le bout du nez. Notre gros bedon devient alors la principale problématique de notre sommeil. Impossible de le laisser sur le coin de la table de chevet… on doit
apprendre à dormir avec cette rondeur à travers tous nouveaux positionnements. De plus, fini le temps où on avait encore de l’espace : bébé prend maintenant toute la place. Les reflux gastriques s’ajoutent aux inconforts, tels que les maux de dos et de jambes, la rétention d’eau et les crampes (coucou mollet!).
Il existe cependant des outils qui peuvent aider maman à avoir un meilleur sommeil. Personnellement, j’ai essayé l’oreiller de grossesse (ou oreiller de corps). Votre futur coussin d’allaitement peut également faire office de coussin de grossesse. On peut le positionner entre les jambes ou sous la bedaine lorsqu’on
est couchée sur le côté. Bien positionnés, ces coussins permettent de réduire les douleurs au dos en offrant un meilleur support.
Bien s’hydrater en grossesse est très important. Si on boit convenablement en journée, on devrait toutefois réduire le rythme vers l’heure du souper, ce qui évitera les multiples réveils pour uriner la nuit. Pour les crampes, rien ne remplace de bons étirements. Il semblerait également que les bananes aident
à réduire les crampes grâce au potassium qu’elles contiennent.
Une petite routine relaxante avant le dodo favorise aussi un meilleur sommeil. Dressez une liste des choses qui vous permettent de relaxer et tentez de suivre cette même routine tous les soirs. Tout ça n’est certes pas évident, mais c’est pour un temps. Ces 9 mois passeront bien rapidement.
Viendra la jour où ce petit être se pointera le bout du nez et tous les inconforts liés à la grossesse seront derrière vous.
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